UFSR : UNITÉ FONCTIONNELLE DE SOINS DE SOUTIEN AU RÉTABLISSEMENT ET À LA RÉINSERTION

Type de structure: Centre de Réhabilitation Psychosociale et centre de proximité

Adresse: 70 RUE DES RÉAUX HÔPITAL GARDEROSE, 33500 LIBOURNE

Tél: 05 57 25 48 51

Contact: infirmiere.pavillon36b@ch-libourne.fr

Site web:

Mineur Majeur

Orientation MDPH Nécessité RQTH

Orientation MDPH

Nécessité RQTH

 Description de l'établissement


Finess juridique: 330000605

Secteur d'activité: Sanitaire publique

Gestionnaire: Centre Hospitalier de Libourne

Date d'ouverture: 2009



Hospitalisation temps complet

Hospitalisation de jour

Hospitalisation de nuit

Suivi ambulatoire

Modalités d'admission:

Présentation par les équipes médicales des services d'hospitalisation aiguë du CH de Garderose 

Conditions d'admission:

Cette unité d’hospitalisation de moyens séjours accueille des patients provenant des trois unités d’admission (clinique intersectorielle, 36 Accueil et ULISS) lorsque la phase aigüe de leur pathologie s’est apaisée et a pris la forme d’une stabilisation suffisante. Elle accueille et prend en compte les éléments cliniques apportés par le patient, l’accompagne dans leur élaboration et la quête du sens qui s’y attache. Elle recueille concomitamment les attentes du patient concernant les perspectives qu’il envisage pour son devenir social après le temps d’hospitalisation. C’est une unité de soins de suite spécialisée, structurante, contenante et sécurisante pour le patient, lui permettant un accès suffisamment sécure au monde extérieur. Elle organise et accompagne le projet de soins individualisé de chaque patient.


DESCRIPTIF (fonctionnement, organisation, prise en charge proposée...)

UFSR

Unité Fonctionnelle de Soins, de Soutien au Rétablissement* et à la Réinsertion

** maintien et/ou restauration – du lien / – de l’espoir et de l’optimisme / – de l’identité / – du sens à la vie / – du pouvoir d’agir (modèle CHIME)

SOMMAIRE

1. CONTEXTE HISTORIQUE ET PRÉSENTATION DU SERVICE

2. LES MISSIONS DU SERVICE a. Orientations générales b. Profil de patients accueillis c. Objectifs de la prise en charge I Mettre en place des projets de soins individualisés travaillés de manière tripartite II Organiser les soins en offrant un cadre structuré, structurant, assurant la permanence contenante et sécure III Proposer un espace transitionnel IV Proposer des séjours séquentiels V Le règlement intérieur

3. L’ESPRIT DU SOIN : PHILOSOPHIE DU SOIN

4. LES OUTILS DU SOIN a. Les réunions b. Les méthodes thérapeutiques

5. FORMATION ET SUPERVISION

6. LE RÔLE ET LA PLACE DES SOIGNANTS DANS L’UNITÉ a. Le psychologue b. Le médecin psychiatre, fonctions et missions c. L’équipe soignante (infirmiers, aides-soignants, cadre de santé) d. L’assistante sociale e. Les hôtelier(ère)s

7. EFFECTIFS a. La composition de l’équipe b. L’effectif journalier 8. LES PARTENAIRES DU SOIN a. Dans le Centre Hospitalier b. Le réseau extérieur 9. L’ARCHITECTURE a. Le Rez-de-chaussée b. L’étage ANNEXES : 1 : L’Espace transitionnel, 2 : Le règlement intérieur de l’unité, 3 : Orientations du professionnel, 4 : Les ateliers thérapeutiques, 5 : Les séjours thérapeutiques

1. CONTEXTE HISTORIQUE ET PRÉSENTATION DU SERVICE Lorsque les deux secteurs 33G16 (ancien secteur B) et 33G17 (ancien secteur A) ont fusionné, au cours de l’année 2009, en un département de psychiatrie d’adultes, l’unité 36A est devenue la seule unité d’admissions (pour patients déjà sectorisés) ouverte, tandis que l’unité 36B devenait une Unité de moyen séjour destinée à la réhabilitation sociale, UFSR (Unité Fonctionnelle de Soins et de Réinsertion) relocalisée en 2011 au pavillon 48. La clinique, ouverte en mai 2008 (devenue SASP (Service d’Accueil et de Soins en Psychiatrie) et transférée sur le site de R. Boulin début 2022) était déjà intersectorielle dès sa création et rattachée au pôle de psychiatrie. Le pavillon fermé 38B2, devenu ULISS en 2015, était aussi intersectoriel. Parallèlement au projet d’ouverture du FAM (finalisée fin 2017), l’unité pavillon 37, qui était déjà une unité de long séjour psychiatrique, allait être relocalisée (fin 2018) au pavillon 40 sous le nom d’Unité ARIANE. L’UFSR et ARIANE devaient être définies toutes les deux comme accueillant des patients en moyen et long séjour, L’unité ARIANE devant être plus contenante, destinée à des patients avec une déficience plus marquée et presque exclusivement orientés vers des établissements médico-sociaux, L’UFSR restant destinée à des patients dont certains sont susceptibles de retrouver une vie en logement individuel ou collectif (associatif), certains autres ayant une orientation en établissement médico-social ou en famille d’accueil sociale. À l’été 2017, l’équipe soignante de l’UFSR, antérieurement exclusivement composée d’infirmières et d’infirmiers, accueillit aussi des aides-soignantes et des aides-soignants. L’effectif des patients (lits installés) était en 2017 de 21 (dont une place pour des séjours séquentiels hebdomadaires et trois places dans l’espace dit transitionnel). Le service est désormais habilité pour 22 lits depuis 2019. Les files actives et durées moyennes de séjour de 2014 à 2021

2014 : FA = 53 / DMS = 228,95

2015 : FA = 69 / DMS = 159,68

2016 : FA = 58 / DMS = 174,66

2017 : FA = 55 / DMS = 171,45

2018 : FA = 56* / DMS = 129,49*

2019 : FA = 67* / DMS = 122,61*

2020 : FA = 53** / DMS = 167,28**

2021 : FA = 48** / DMS = 143,35

2022 : FA = 43*** / DMS = 172,5***

*incidence de l’ouverture du FAM en octobre 2017

**incidence de la pandémie de COVID-19 avec confinement au printemps 2020

***période de blocage sévère, tant dans les foyers que dans les EHPADs, que dans les recherches de logements individuels ; et nous avons eu, en 2022, jusqu’à quatre patients étrangers en soins et en attente d’un titre de séjour.

2. LES MISSIONS DU SERVICE

a. Orientations générales Cette unité d’hospitalisation de moyens séjours accueille des patients provenant des trois unités d’admission (clinique intersectorielle, 36 Accueil et ULISS) lorsque la phase aigüe de leur pathologie s’est apaisée et a pris la forme d’une stabilisation suffisante. Elle accueille et prend en compte les éléments cliniques apportés par le patient, l’accompagne dans leur élaboration et la quête du sens qui s’y attache. Elle recueille concomitamment les attentes du patient concernant les perspectives qu’il envisage pour son devenir social après le temps d’hospitalisation. C’est une unité de soins de suite spécialisée, structurante, contenante et sécurisante pour le patient, lui permettant un accès suffisamment sécure au monde extérieur. Elle organise et accompagne le projet de soins individualisé de chaque patient.

b. Profil de patients accueillis Le pavillon 48 accueille, d’une part, des patients pour lesquels le projet de soins s’orientera vers une réinsertion-resocialisation, en hébergement individuel ou associatif. Il reçoit d’autre part des patients plus déficitaires ou moins autonomes pour lesquels le projet s’attachera à travailler une admission en structure médico-sociale avec stabilisation des peurs, des angoisses et donc aussi des troubles du comportement parfois associés. Sauf très rare « exception confirmant la règle », les patients accueillis le sont dans une modalité d’hospitalisation libre, leur permettant de se positionner le mieux possible dans une position de sujet de leur projet thérapeutique et social, immédiat et futur.

c. Objectifs de la prise en charge

I. Mettre en place des projets de soins individualisés travaillés de manière tripartite :(i) Le patient accueilli (ii) Son environnement familial et social (iii) L’équipe pluridisciplinaire

II. Organiser les soins en offrant un cadre structuré, structurant assurant la permanence contenante et sécure Le soin s’oriente sur l’accompagnement et s’inscrit dans le soutien à la reprise d’initiative des patients envers leur propre vie, vers un recouvrement de leur liberté dans des conditions sécures. L’objectif pour le patient est d’obtenir son meilleur rétablissement possible, selon la terminologie désormais en cours. • Dans le domaine de la vie quotidienne • Dans le domaine de la vie sociale et affective

Le cadre thérapeutique s’inscrit dans : 

  • Les rythmes du quotidien : horaires du lever et du coucher, horaires réguliers pour les repas, règles de soins corporels, entretiens des espaces personnels et partagés.
  • Les rites sociaux : réunions soignants–soignés, divers ateliers dans l’unité et en dehors de l’unité.
  • Les lieux intra et extrahospitaliers : possibilité de travailler la capacité des patients entre les différents lieux de soins (le dedans et le dehors).


III. Proposer un espace transitionnel Pour les patients qui en ont les capacités et dont le projet de sortie est en adéquation, il y a la possibilité pour eux d’intégrer pour une période définie au préalable l’espace transitionnel. Cet espace est dédié à l’observation des capacités d’autonomie et d’organisation pour les patients en vue d’un retour à domicile à court-moyen terme. Il peut aussi être utilisé comme moyen d’évaluation par des mises en situation du quotidien et/ou comme outil d’acquisition de capacités de réhabilitation psychologique et sociale. (cf. : annexe n°1)

IV. Proposer des séjours séquentiels Possibilité de réserver un lit (ou, selon les besoins, deux lits) pour les hospitalisations séquentielles programmées (généralement une semaine par période de quatre semaines). Cet outil de soins cadrant est utilisé pour permettre au patient de venir se poser et déposer ses angoisses, rendant sa vie à l’extérieur plus douce. Ce dispositif est nécessaire dans le parcours de réhabilitation de certains patients, leur permettant de reprendre confiance sur la durée et pour prévenir au mieux le risque de rechutes ultérieures. C’est aussi une étape vers la désinstitutionnalisation chez des patients ayant été hospitalisés sur des longues durées.

V. Le règlement intérieur Il s’inscrit dans le cadre du règlement intérieur du centre hospitalier de Libourne. Il énonce les règles élémentaires d’organisation dans l’unité (horaires des repas, des levers et couchers, participation aux tâches) et les principes du respect d’autrui, l’interdiction de la violence. Ces règles s’appliquent tout autant aux soignants qu’aux soignés. Des modifications peuvent y être apportées à la suite de discussions émanant des réunions soignants-soignés ou des réunions d’équipe, les décisions de modification ne relevant que de la dernière instance, mais ces modifications sont indiquées aux patients. (cf. : annexe n°2)

3. L’ESPRIT DU SOIN : PHILOSOPHIE DU SOIN L’approche du soin dans l’unité UFSR et son équipe repose sur diverses références et courants, notamment :

Une approche clinique individuelle fondée sur les courants psychodynamiques et en particulier le champ de la psychanalyse.

Une approche clinique contextuelle s’appuyant sur l’analyse et l’intervention systémique.

Une approche institutionnelle s’inspirant du courant de la psychothérapie institutionnelle. Cette dernière approche consiste à « soigner l’institution », à travers une réflexion et une élaboration groupales, notamment au cours des réunions. L’équipe vise ainsi à réduire d’éventuels effets d’aggravation sur les pathologies, problèmes et difficultés du patient. Il s’agit aussi de faire en sorte que les soignants se trouvent eux-mêmes suffisamment apaisés et sereins pour être le plus disponibles possible dans leur mission d’accompagnement thérapeutique et social.

Une psychiatrie du sujet Il existe une approche clinique nosographique, évidemment, et médicamenteuse à travers des prescriptions de psychotropes, mais en refusant d’asséner au patient le diagnostic identifié par le psychiatre, l’aidant, à partir de sa propre définition à élaborer son diagnostic personnel, devenant un diagnostic partagé ; En expliquant le but de chaque traitement psychotrope et aussi ses effets indésirables, afin d’obtenir le consentement du patient ; in fine, en cherchant à ce que le patient devienne le plus possible sujet de son soin et de son projet de vie, le psychiatre (comme l’équipe entière) étant amené à se positionner comme un catalyseur modeste et bienveillant et non comme un maître et ordonnateur tout-puissant. Au final, notre équipe vise une approche artisanale, individualisée et humaniste du soin.

Les principes éthiques L’éthique du soin prend en considération, afin de chercher à l’atténuer, la dimension d’« asymétrie » dans la relation de soin. Il s’agit par conséquent de : - Proscrire dans la relation thérapeutique tout ce qui se situerait dans le registre du commandement, de l’infantilisation, de la familiarité. - Se référer à des principes, voire des procédures, mais se garder, dans les soins relationnels, des « protocoles », qui, dans leur dimension de généralisation réductrice, ferment tout accès à l’inattendu, à l’imprévu, à l’invention. - Le principe de loyauté : Toute information amenée par l’entourage concernant ou impliquant un patient ne peut être reçue qu’en présence de celui-ci ou, à défaut de cette possibilité, l’annonce est faite d’emblée à l’interlocuteur de la transmission intégrale que nous ferons dans un second temps à l’intéressé de ce qui nous aura été dit ou confié.

4. LES OUTILS DU SOIN

a. Les réunions

Les réunions d’équipe hebdomadaires sont semblables aux réunions quotidiennes de « transmissions » d’informations sur ce qui se passe au jour le jour d’important pour chaque patient, mais y sont aussi débattues les questions cliniques, thérapeutiques, institutionnelles et éthiques. C’est dans le cadre de ces réunions que sont prises les décisions importantes à l’égard du projet des patients.

Les réunions de synthèse sont consacrées exclusivement au projet d’un seul patient. Il est utile et nécessaire d’envisager que celui-ci puisse y participer, dans toute la mesure de ses moyens. Participent à ces réunions, le patient, le psychiatre, un membre de l’équipe soignante, l’entourage familial (entretiens familiaux) et/ou les partenaires sociaux ou soignants, l’assistante sociale très souvent, ainsi que la psychologue lorsque c’est nécessaire.

Les réunions soignants-soignés (le 1er lundi du mois en fin de matinée) auxquelles participeraient, idéalement, toute l’équipe en service, la psychologue, mais aussi les médecins (somaticien et psychiatres), les hôtelier(ère)s. Les patients participants sont volontaires, mais tous sont invités. On y favorise la circulation de la parole dans un cadre stable et sécure.

Les réunions de présentation de patients en provenance d’unités de soins dits aigus, soit ULISS, le pavillon 36 A, la clinique intersectorielle (tous les lundis à 14 heures 30). Un outil a été élaboré pour noter les éléments essentiels de la prise en charge ainsi que les objectifs de travail à poursuivre dans l’unité et le projet de soins du patient. Si, au vu de la présentation, l’état de stabilité du patient ou des interactions délétères avec le groupe patient du 48 sont à prévoir, alors l’équipe pourra différer l’admission du patient en question.

Les réunions théorico-cliniques ou institutionnelles. Elles ont lieu le 3ème mercredi de chaque mois de 13 heures 30 à 15 heures. IL s’agit d’aborder le cas clinique d’un patient à travers les questions posées par sa situation clinique et au regard de textes théoriques et/ou cliniques. Il s’agit aussi de procéder à des discussions sur des questions institutionnelles.

b. Les méthodes thérapeutiques La prise en soin réalisée par l’équipe soignante s’adapte à la thymie du patient au quotidien et l’amène jour après jour à gagner ou à maintenir son autonomie dans divers champs. Elle a le souci d’amener le patient à se positionner en tant que « sujet ».

Sur le plan individuel En premier lieu, c’est le souci que porte chaque membre de l’équipe à se situer exclusivement et toujours avec chaque patient dans une dimension de rencontre clinique et thérapeutique. Les prescriptions de médicaments sont expliquées lors de leur initiation et lors de chaque modification, leur but pharmacologique et leurs effets, principaux comme secondaires, sont détaillés devant l’intéressé, dont l’opinion et les objections seront prises en compte. En dehors de cas particuliers, concernant notamment certains médicaments à visée somatique, nous éviterons les prescriptions « si besoin » ou « à la demande », les circonstances de déclenchement de ce dispositif anticipé et protocolisé étant trop floues et cette pratique semblant sujette à des dérives potentielles. Toute situation clinique problématique est traitée dans la relation entre le patient et les soignants présents et, si nécessaire, avec le psychiatre, invité alors à intervenir le plus précocement possible. Une prescription médicamenteuse ponctuelle (sur le moment) ou régulière pourra s’ensuivre, mais il est à souhaiter que l’approche relationnelle prévale. Les contentions mécaniques ne sont pas utilisées dans notre unité. En cas de décompensation agitée ou violente, une contention physique est possible, ce corps-à-corps à visée contenante conférant une dimension humaine à l’intervention soignante. Et un traitement injectable ou oral peut aussi être administré au patient. Dans de rares cas de décompensation incoercible, un transfert peut être proposé dans l’unité ULISS.

Sur le plan groupal Une attention particulière sera portée sur ce que peut engendrer l’arrivée d’un nouveau patient (par mutation d’une autre unité) sur le groupe patient présent initialement. Il faut que les interactions entre les patients puissent permettre la continuité des projets de soins de chacun.

Les ateliers thérapeutiques (annexe 4) Selon une programmation hebdomadaire, des ateliers seront proposées dans l’unité aux patients sur indication médicale. Ils ont pour but d’évaluer l’état clinique du patient, ses aptitudes au lien social et d’optimiser si possible, les capacités cognitives, praxiques, de concentration des patients. Divers médiateurs seront utilisés (marche, musique…). Certains ateliers seront animés par l’infirmière en transversalité (arts plastiques), En complément de cela, des orientations seront possibles sur les ateliers polyvalents ou sur l’espace Deligny (théâtre, écriture, musique, esthétique) Les séjours thérapeutiques (annexe 5)

5. FORMATION ET SUPERVISION

a. La formation permanente La formation permanente est, pour chacun des professionnels, non seulement un droit statutaire, mais un devoir. La nécessité d’un haut niveau de qualité des soins exige l’accès pour tous aux différents outils de formation. La tension sur les effectifs soignants empêche malheureusement souvent et de plus en plus l’accès à cette dimension pourtant indispensable.

b. La supervision d’équipe Elle est inscrite dans le projet, mais elle se heurte à deux écueils : - La difficulté, dans une unité d’hospitalisation à temps complet, de réunir l’ensemble de l’équipe en même temps ; - Le financement de ce type d’action par le budget de la formation permanente alors qu’il faudrait, comme c’est le cas dans d’autres établissements (cf. CH Charles Perrens) un budget spécifique.

6. LE RÔLE ET LA PLACE DES SOIGNANTS DANS L’UNITÉ

a. La psychologue Rôle de la psychologue en unité moyen et long séjour

Fonction clinique : Maintenir la complexité du patient Rencontrer tous les patients, favoriser un travail dans la confiance, la sécurité, la permanence en protégeant le cadre de la rencontre afin de favoriser un lieu sécure au monde, à son environnement non humain et humain ainsi qu’à lui-même. Ce prérequis permettra au patient de mettre à profit le temps d’hospitalisation pour se sentir acteur de ses vécus et de ses projets de vie et de trouver ou retrouver un sentiment d’existence propre. Il s’agit aussi durant le temps d’hospitalisation de favoriser un travail de soutien, d’élaboration par la mise en mot des sensations, des perceptions et des représentations, de porter et soutenir un sentiment de bien ou de mieux-être afin que le patient puisse intérioriser de bonnes expériences et qu’il puisse établir ou rétablir un lien entre son vécu psychique et son vécu corporel. Afin de soutenir au mieux les projets des patients, le psychologue peut réaliser des bilans psychologiques et rencontrer la famille.

Fonction institutionnelle : Être vigilant quant au maintien de la complexité du patient en évitant les effets de simplification. Rien n’est purement endogène (le cerveau). Rien n’est purement exogène (le trauma). Favoriser et soutenir le travail des équipes, les liens entre les soignants, l’écoute et la reconnaissance des compétences et des rôles propres à chacun pour les patients. Ceci passe aussi par l’animation avec chacun des soignants et des patients, d’un groupe de réunion Soignants-Soignés permettant l’expérience d’une enveloppe groupale. Soutenir et maintenir des réunions cliniques et de synthèses afin de rassembler les éléments éparpillés et d’éviter les effets de clivage. Sur le trépied psychodynamique, psychopathologique, clinique. Favoriser les échanges centrés autour des patients afin d’analyser et mettre à jour les effets de transfert des patients sur les soignants et de contre-transfert des soignants sur les patients. Ouvrir le DIRE des soignants, leur vécu de la relation, leurs expériences afin de ne pas réduire les discours à un DIT figé, stigmatisant et clivant qui annulerait le travail de pensée et d’élaboration. Favoriser les liens entre l’unité de moyens séjours et les autres unités pour une meilleure continuité dans le parcours de soins des patients.

b. Le médecin psychiatre

Fonction clinique Le médecin psychiatre accueille dès que possible à la suite de son admission dans l’unité le patient ou la patiente dans une position de consultation thérapeutique, dans le bureau médical, en compagnie d’une infirmière d’un infirmier, et/ou d’un(e) aide-soignant(e). Il reçoit chaque patient à une fréquence tout à fait adaptée à chaque cas, mais chacun doit avoir un point clinique régulier avec le médecin psychiatre, visant à évaluer l’état de santé et l’évolution du projet de soins et social. Les entretiens requièrent toujours la participation d’un infirmier ou d’un aide-soignant, dans le bureau médical, qu’utilise aussi la psychologue certain jour. Le psychiatre propose, dès que possible et autant que nécessaire, des consultations environnées auxquelles sont présents, le patient, les représentants de l’équipe multidisciplinaire, la famille et les proches et/ou les représentants légaux et/ou les partenaires de soins et/ou du réseau médico-social. Ces rencontres sont des « synthèses », mais effectuées toujours en présence du patient : - dans le cadre de la co-construction du projet de soins et social autour du patient avec ses proches et/ou les partenaires - dans le cadre de l’analyse clinique systémique du patient dans son environnement naturel, autant que le permet l’artificialisation induite par le statut d’hospitalisé. Le médecin psychiatre prescrit et adapte les médications psychotropes, tandis que le médecin généraliste prescrit et adapte les autres médications. Ce que d’aucuns nomment « l’éducation thérapeutique » est, pour nous, la négociation éclairée de l’intérêt et des indications des médicaments, les effets indésirables étant aussi explicités et l’opinion du patient étant toujours prise en compte. Aucun traitement n’est imposé. Aucun traitement n’est prescrit sans être expliqué. Certains patients peuvent ne recevoir aucun médicament psychotrope ou très peu. Dans le même esprit que les aspects éthiques développés plus haut, le diagnostic part de l’expression du vécu du patient, de sa formulation personnelle de son expérience particulière et de sa souffrance éventuelle ; ce diagnostic sera – ensuite seulement – articulé avec les arguments cliniques observés et les éléments des classifications nosographiques. Le diagnostic que s’appropriera le patient sera ainsi le produit de cette co-construction, issu du savoir de celui-ci, mais jamais un diagnostic asséné par un psychiatre « affirmant savoir ». Tous les aspects du traitement médicamenteux (délivré par les infirmiers) visent à évoluer vers la plus grande autonomie de la gestion de ses prises par le patient (apprentissage du pilulier) en vue de sa sortie future. Les médicaments « si besoin » feront l’objet d’une prescription parcimonieuse et le plus rarement possible. Le médecin psychiatre participe au choix des indications d’ateliers thérapeutiques et de projets d’hôpitaux de jour.

Fonction institutionnelle Le médecin psychiatre participe à la décision d’acceptation de recevoir un patient dans l’unité à l’issue de sa présentation. Dans le cas de décisions à prendre faisant l’objet de positions partagées, la décision de recevoir un patient ou non lui revient. Il anime, avec le cadre de santé et la psychologue, les réunions d’équipe, les réunions théorico-cliniques et institutionnelles, les synthèses « environnées », ainsi que les réunions soignants-soignés. Il coordonne, avec le patient et les partenaires, le projet ambulatoire et rédige sans délai le compte-rendu de séjour, adressé avec l’accord du patient au généraliste et/ou spécialiste. Nous devons parfois accompagner le patient dans la recherche d’un généraliste.

Fonction médico-administrative Le médecin psychiatre participe au projet de service, l’inscrit au sein du projet du pôle de psychiatrie, inclus lui-même dans le projet d’établissement du centre hospitalier. Il peut être invité sur des sujets spécifiques à l’une des réunions du bureau de pôle de psychiatrie.

c. L’équipe soignante (infirmiers, aides-soignants, cadre de santé)

Fonction clinique Porter dans le sens du soutien, de l’étayage individuel ou groupal des patients dans les situations de la vie quotidienne. L’objectif est d’accompagner et de mobiliser le patient pour le stimuler et le valoriser. Suppléer, afin de compenser une diminution de l’autonomie, une carence, un déficit. L’objectif est de maintenir les capacités adaptatives du patient affectées par la pathologie. Amortir les sources d’excitation individuelles ou groupales. L’objectif est d’apaiser, de mettre en dérivation, hypo-stimuler, interposer un écran de pare-excitation, de contenir dans le dialogue, de réguler, d’accompagner dans l’accès au cadre. Se rendre disponible afin d’accueillir. Les soignants se doivent d’être ouvert à la relation, ils personnalisent la rencontre, ils instaurent des espaces de transition, ils s’entretiennent avec les patients de manière informelle. Protéger le patient d’une vulnérabilité trop importante, d’une rupture dans la continuité des besoins de base, de conduites victimaire, de relations dangereuses. L’objectif est d’évaluer conjointement les risques afin de maintenir une sureté optimale. La veille qui permettra une attention globale aux tonalités du service via le regard, l’ouïe, la prise d’ambiance. Cette observation se fera à distance. La permanence des soins via une présence soignante pérenne à disposition. Cette permanence sera à la fois réelle et symbolique pour le patient. Le décalage lors de situations cliniques dites tendues. Le soignant pourra « interloquer » le patient pour le surprendre et le décaler de la situation en misant sur l’effet de surprise. L’objectif est de désamorcer les situations potentiellement tendues. Maintenir un lien avec la famille pour échanger des informations, coordonner des liens/contacts toujours au bénéfice du patient, accompagner lors des visites, lors d’appels téléphoniques, avec association physique du patient ici et maintenant, marquer un accueil cadré (lieu temps), manifester de l’humanité pour les liens élus par le patient, le soignant ne contactera pas ces personnes-ressource en dehors de l’accord du patient. Orientations du professionnel (annexe 3)

Fonction institutionnelle Les soignants : - Participent au projet de service, qui s’inscrit au sein du projet du pôle de psychiatrie, inclus lui-même dans le projet d’établissement du centre hospitalier. - Participent aux différentes réunions de service, aux synthèses, aux réunions cliniques pour favoriser le projet individualisé des patients. - Participent aux entretiens médicaux pour les infirmiers. - Entretiennent les liens entre le Pavillon 48 (UFSR) et les autres unités de l’intra hospitalier ainsi que les partenaires extérieurs pour favoriser une meilleure continuité dans le parcours de soins des patients. Le cadre de santé coordonne l’organisation du service et anime, avec le psychiatre et la psychologue, les réunions d’équipe, institutionnelles, les synthèses, ainsi que les réunions soignants-soignés. Traçabilité des informations. Sécurité des soins.

d. L’assistante sociale L’assistante sociale a pour mission d'aider les patients et leur famille qui connaissent des difficultés sociales, à prévenir ou surmonter ces difficultés, à maintenir ou retrouver leur autonomie, et éventuellement à faciliter leur insertion sociale et professionnelle. Dans le respect des personnes, ils recherchent les causes qui compromettent leur équilibre psychologique, économique ou social. Elle conseille, oriente et accompagne ces personnes dans l'objectif d'améliorer leurs conditions de vie sur le plan social, sanitaire, familial, économique, culturel et professionnel. Elle veille à ce que les droits des patients soient en place et constitue les dossiers nécessaires en lien avec leur situation (ouverture de droits, demandes d’orientation, demande d’admission dans les établissements, mise en place de mesures de protection). Elle assure, dans l'intérêt du patient, la coordination avec d'autres institutions ou services sociaux et médico-sociaux. Elle organise et participe aux synthèses en présence du patient, des familles, des partenaires et de l’équipe dans le but d’échanger sur le projet de vie du patient. Elle participe également aux réunions pluridisciplinaires hebdomadaires. Afin d’exercer ses missions, l’assistante sociale effectue des entretiens individuels ou en présence d’un soignant selon la situation. Elle est amenée également à animer des ateliers socio-thérapeutiques dans le but de promouvoir l’autonomie des patients et de les rendre acteurs de leur projet d’insertion. Ils permettent de favoriser le partage d’expériences et l’entraide entre les patients. Ces ateliers s’intègrent dans le projet de réhabilitation sociale du pavillon dans l’objectif de redonner une place au patient en tant que citoyen.

d. Les hôtelier(ère)s L’hôtelier(ère), en psychiatrie, est partie prenante du soin dans la mesure où il (elle) est en contact quasi permanent avec les patients. Il (elle) exerce en priorité les fonctions de ménages et de restauration, mais peut aussi accompagner certaines activités soignantes de groupe. Par leurs observations et leurs relations au quotidien avec les patients, les hôtelier(ère)s sont un relais par les informations recueillies et transmises aux soignants pour favoriser la prise en charge. L’hôtelier(ère) a aussi une mission de relation sociale importante. Il (elle) participe à la socialisation des patients autour des repas collectifs par exemple. Le travail se fait en collaboration avec les soignants du service, aides-soignants, Infirmiers, cadre de santé.

7. EFFECTIFS

a. La composition de l’équipe 0.5 ETP Médical 0.10 ETP psychomotricien 0.20 ETP assistante sociale 0.20 ETP psychologue 1 ETP cadre de santé 9 ETP infirmiers 8 ETP aides-soignants 5 ETP ASH

b. L’effectif journalier Infirmiers Lundi Mardi mercredi jeudi vendredi samedi dimanche Matin 1 1 1 1 1 1 1 soir 1 1 1 1 1 1 1 nuit 1 1 1 1 1 1 1 Journée (de 8h à 18h30)) 1 1 1 1 1 1 1 Journée (de 9h15 à 17h15) 1 1 1 1 1 0 0 Aide-soignant Lundi Mardi mercredi jeudi vendredi samedi dimanche Matin 1 1 1 1 1 1 1 soir 1 1 1 1 1 1 1 nuit 1 1 1 1 1 1 1 Journée (8 h 00) 1 1 1 1 1 0 0 ASH Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche Matin 1 1 1 1 1 1 1 soir 1 1 1 1 1 1 1 Journée 1 1 1 1 1 0 0

8. LES PARTENAIRES DU SOIN

a. Dans le Centre Hospitalier de LIBOURNE et au sein du pôle de psychiatrie

  • Les unités somatiques du Centre Hospitalier
  • Les autres unités d’hospitalisation complète de la psychiatrie adulte
  • ELSA (Équipe de Liaison de Soins en Addictologie)
  • Les CMP (Centres Médico Psychologiques)
  • Les Hôpitaux de jours : Clé des champs, La Margeride, Le magnolia, l’URPS (Unité de Réhabilitation Psycho Sociale)
  • Le CATTP Sésame (Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel)
  • Le SAFT (Service d’Accueil de Familles Thérapeutiques)
  • Les ateliers thérapeutiques (sur Garderose l’Espace Deligny, les ateliers d’expression du CO et en ville la Maison jaune)
  • Le médecin généraliste et tous autres partenaires de santé et du social


b. Le réseau extérieur

  • Les structures médico-sociales : FAM (Foyer d’Accueil Médicalisé), MAS (Maison d’Accueil Spécialisée), l’association Le Lien, [CHRS (Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale), l’intermédiation locative, ALT (Accès au Logement Temporaire)], l’association Passage (appartement associatif),...
  • Les EHPAD (Etablissements d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes)
  • HAJPL (Habitat Jeune en Pays Libournais)
  • Le GEM (Groupe d’entraide Mutuel) le Kiosque 12
  • Le SAMSAH (Service d'Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés) ARI-Intervalle
  • La PTA (Plateforme Territoriale d’Appui)
  • Le conseil local de santé mentale (CLSM)
  • Le groupement de coopération sanitaire (GCS)
  • Le Centre Référent de Réhabilitation Psychosociale Nouvelle Aquitaine (la Tour de Gassies à Bruges) (C2RP)


9. L’ARCHITECTURE

a. Le Rez-de-chaussée

 L’espace transitionnel :  3 chambres individuelles sans sanitaires  Un espace de vie commune avec salon, salle à manger et cuisine équipée  Un coin sanitaire et lavabo commun  Un espace douche est mis à disposition ainsi qu’une machine à laver et sèche-linge.

 3 chambres individuelles au rez-de-chaussée pour les patients plus dépendants. Ces chambres comportent un cabinet de toilettes sans douche. Les patients partagent les douches de l’espace transitionnel.

 Bureau infirmier,  2 salons avec Télévision  Salle de soins  Salle à manger sous forme de self  Après les portes coupe-feu qui sont de plus en plus ouvertes :  Bureau médical  Bureau infirmier ou psychologue  Salle pour l’atelier arts plastiques,  Salle de réunions pour les patients avec l’assistante sociale  Après les 2èmes portes coupe-feu : espace avec salles d’activités  Salle de psychomotricité  Salle équipée de vélos d’appartements  Salle de musique.

b. L’étage  4 chambres doubles et 8 chambres simples, 2 espaces de douche, un salon, une salle de réunions.  

Annexe 1 : L’Espace transitionnel Pour les patients qui en ont les capacités et dont le projet de sortie est en adéquation, il y a la possibilité pour eux d’intégrer, pour une période définie au préalable l’espace transitionnel. Cet espace est dédié à l’observation des capacités d’autonomie et d’organisation pour les patients en vue d’un retour à domicile à court-moyen terme. Il peut aussi être utilisé comme moyen d’évaluation par des mises en situation du quotidien et/ou comme outil d’acquisition de capacités de réhabilitation psychosociale. L’Espace transitionnel offre au patient un espace visant à développer ses potentialités propres. Il lui permet de trouver une certaine liberté d’imaginer, de créer, de concevoir et de produire, un fonctionnement propre, à l’intérieur de la protection qu’offre le cadre de l’espace inscrit dans l’Unité. Cet espace permet de soutenir un répertoire de comportements originaux et significatifs de la vie psychique de la capacité d’adaptation et de l’autonomie du patient. Cette Aire Intermédiaire est une Aire Intermédiaire d’Expérience au sens de D.W Winnicott (in « Jeu et réalité »), tant pour les patients que pour les soignants. Dans cette Aire viennent s’enchevêtrer la réalité interne des patients et du lieu de soins (Unité) et la réalité externe du patient et du lieu de soins (Espace transitionnel), dans un Lieu offrant les garanties de la sécurité de la permanence ( le réel et le concret d’un cadre fait de stabilité et de règles), ainsi que les moyens de faire émerger les possibles et les inventions (les virtualités des patients et des soignants faites de mouvements et de déplacements). C’est pourquoi les patients accueillis dans ce lieu sont susceptibles d’être en capacité de prendre des initiatives, favorisant l’activité mentale, sans que cela n’induise trop d’angoisse disséquante ou n’attaque ou ne clive trop l’Unité de soins. • Ce fonctionnement propre ou cette capacité à prendre des initiatives sont les marqueurs de l’acquisition de de la différenciation Moi/non- Moi, de la différenciation entre Le Moi et l’Autre, de l’affirmation de Soi et de l’instauration d’une forme de relation à l’autre plus ou moins spécifique et plus ou moins sécure. Ainsi le langage devient un langage basé sur l’échange relationnel (symbolique) induisant des interactions chargées d’affects où se jouent ou se rejouent d’autres liens issus de l’histoire propre du patient. Au sein de cet Espace devenant un Lieu à travers les échanges, leur qualité et leur mobilité, se noue le Temps entre le présent du patient, son histoire passée et son projet à venir. • Il prépare ainsi le patient à l’établissement de l’épreuve de réalité, à la désillusion que constitue la réalité de la mise en œuvre d’un projet propre, qu’il n’est pas aisé de mettre au travail sans ce dispositif. Si dans l’Unité, les objets ne sont pas extérieurs aux patients puisqu’ils sont pris à l’intérieur du fonctionnement du service (Salon Télévision, fauteuils, réfrigérateur, four, machine à laver, etc.), à l’inverse, l’Espace transitionnel propose des objets non-Moi que les patients utilisent ou non d’une certaine manière, qu’ils peuvent ignorer, qu’ils peuvent utiliser et partager de façon adéquate, ou en les détournant de leur fonction propre, ou en se les appropriant (Salon TV, Divan, Cuisine : réfrigérateur, plaques chauffantes, placards, cafetière, four, etc., SDB, machine à laver, etc.). Ces divers objets qui n’étaient plus extérieurs aux patients jusqu’à présent, refont partie du monde des objets dont ils ont à s’approprier ou à se réapproprier la réalité extérieure. Ce retour de l’extériorité des objets peut se faire avec l’émergence d’angoisses issues de la difficulté à différencier le Moi du non-Moi. Les soignants observent et retravaillent en équipe et avec le patient ces éléments qui émergent, afin qu’il reprenne confiance en lui et qu’il retrouve une certaine confiance dans le monde. • Il permet aux soignants d’observer, d’analyser et parfois de restituer aux patients, la manière dont ils interagissent, réagissent, mettent en jeu leurs solutions, leurs initiatives, leur potentialité à produire des comportements et des affects entre eux. • Il permet au patient d’habiter un lieu qui lui est prêté et d’en expérimenter les divers aspects :  Comment habite-t-il ce Lieu ? - Le lieu, ses objets ou ses habitants sont-ils attaqués ? - Mettre la table, participer au repas, faire sa toilette, faire le ménage, etc…  Comment laisse-t-il à l’autre sa place, son espace et son temps, bref son altérité ? - Laisse-il à l’autre ses moments, ses espaces et ses rythmes, - Partage-t-il les objets ? Echange-t-il avec lui, etc… ?  Est-il dans l’omnipotence ?  Peut-il se désillusionner et jouer ? Cet espace est un lieu : Au-delà d’une simple évaluation, il permet aux patients de déployer leurs potentialités propres et de les expérimenter en toute sécurité. Cette expérience a le mérite de permettre aux patients d’intégrer qu’ils ont des capacités propres et, par conséquent, de trouver les moyens de s’ajuster à la réalité du monde tel qu’elle leur sera proposée. Ils nouent, dans cette expérience propre, une relation apaisée au monde des objets et aux autres. Ainsi ils prennent confiance au présent de façon réelle et concrète, en leurs capacités propres et aux autres du monde (objets et humains). Cet espace est un Lieu : Au-delà d’une simple observation, il permet au soignant de voir se déployer les potentialités et les ajustements possibles des patients. Il permet ainsi d’identifier les conditions de possibilité de vie à l’extérieur de l’hôpital et les aménagements qui seront nécessaires. Il est aussi un lieu de surprise et d’invention car c’est dans des conditions de jeu (au sens winnicottien) que peuvent se montrer les ressources insoupçonnées des patients et les initiatives des soignants afin de faire vivre ce lieu.  

Annexe 2 : Le règlement intérieur de l’unité Equipe médicale Praticien hospitalier : Dr CASTANDET François Médecins généralistes : Dr MWAMBA Winnie, Dr DUBOIS Étienne Pour nous contacter Secrétariat :  05.57.25.49.92 et  05.57.25.49.93 Service :  05.57.25.48.51 Cadre :  05.57.25.49.41 Le format du règlement intérieur (2 pages avec cadres) ne lui permet pas d'apparaître ici.

Annexe 3 : Orientations du professionnel Qu’est-ce que je peux activer dans mes ressources personnelles & professionnelles pour Prendre Soin ?

 Fonction générique « Actionner sa créativité » Il s’agit des initiatives, personnelles ou groupales, des/du soignant(s) concernant la question du « COMMENT ? » aborder une situation donnée. Cette fonction concerne la capacité des soignants, à créer, à produire des idées neuves, à réorganiser des éléments, à combiner... Il s’agit de l’équilibrage entre la mobilisation des ressources propres et la possibilité de leurs expressions dans l'environnement de Soin. Il faut estimer le cout/bénéfice d’une prise de risque, acter une « transgression novatrice », cultiver une parole en acte, souligner le caractère unique de chaque patient, observer le sujet, le groupe, l’ambiance sans nécessité d’action, prendre initiative a partie de sa capacité inventive, utiliser l’humour : provoquer sourire et rire, passer du collectif à l’individuel.

 Fonction générique « Maintenir la permanence somatopsychique à travers l’hospitalisation » De manière générique, il s’agit de contenir avec bienveillance [holding/handling]. Métaphore maternelle soutenue/soutenante de/par l'environnement hospitalier, le Milieu. Les soins consistent en : Assurer la permanence de la continuité des soins, activer sa qualité de présence, fixer et stabiliser des éléments de repérage Espace/temps dans l’environnement, signifier que le temps est terminé et qu’on passe à autre chose, manifester une réponse face à l’imprévu, aller à la rencontre sans autre objectif, activer sa capacité de rêver.

 Fonction générique « Activer le CARE » Porter une attention particulière à un sujet/groupe dans une situation particulière. Les soins sont : • Se préoccuper d’un patient : groupe de patients (développer une préscience anticipatrice de repérage de symptômes), • activer du maternel, • réordonnancer les priorités en fonction de la situation et y réagir, • rassurer.

 Fonction générique « Renforcer positivement »  Soutenir,  Encourager,  Valoriser les actions du patient,  Restaurer un sentiment de compétence…

 Fonction générique « Orienter » Accueillir, évaluer et orienter vers une personne, un lieu, dans un temps adéquat.

 Fonction générique « Contenir » Accueillir les contenus psychiques, c'est une fonction de dépôt, permettre de déposer, recevoir les expressions de souffrance. C'est la fonction de CONTENANCE psychique. Egalement canaliser.

 Fonction générique « Participer au cadre pour pouvoir contenir en collectif les souffrances primitives des patients » Fonction de conteneur : recevoir et tenter de transformer des contenus projectifs, émotions et vécus délétères. Egalement désamorcer.

 Fonction générique « Eduquer au soin » Ce sont nos interventions qui concernent l’éducation à l'hygiène, à la prévention, à l’adhésion au soin, psychoéducation, autonomisation, utilisation non programmée de temps informels pour de l'éducation à la santé somatique psychique au sens large...

 Fonction générique « Faciliter la construction des liens» Faciliter les liens interpersonnels directs & indirects + faciliter les liens relatifs au milieu de soins + faciliter toutes les liaisons (sujet avec son histoire, liens avec le social, le familial, culturel, politique, religieux...). Les soins sont :  Construire du lien relationnel rassurant,  Construire une alliance thérapeutique,  Mettre en lien,  Promouvoir l’historisation

 Fonction générique « Marquer des différences de lieux, de places, de rôles, de temps… » C’est-à-dire tiercéiser, protéger le patient de lui-même, protéger la confidentialité.

 Fonction générique « Se positionner au chevet du patient » Base de l’approche clinique : « se pencher sur… » Améliorer sa propre connaissance du patient, alimenter un raisonnement clinique menant à une décision

 Fonction générique « Observer » Pratiquer une vigilance, une connivence observante (Jean OURY).  Fonction générique « Activer le prévisionnel au détriment du programmé »

 Fonction générique « Ecouter » Ecouter ≠ entendre  Entendre de l'informationnel = Ok  Ecouter : accueillir la parole avec reconnaissance et sans intrusion sans s’obliger à répondre. Favoriser l’acte d’énonciation du patient.

 Fonction générique « Anticiper » Garder une latitude dans l'organisation du travail infirmier, cultiver un ajustement dialectique incessant axé sur l'observation du Réel par définition marqué d'imprévus.

 Fonction générique « S'engager et porter physiquement » Inspirer la fiabilité dans la durée, soutenir un investissement soignant à l'adresse du patient. Maintenir une préoccupation à l'adresse du patient (première disposition du Prendre Soin). Ceci est en adéquation avec une prise en soin par le biais de la référence soignante. Celle-ci, en réalité, vise davantage à ce que chaque personne en soins bénéficie d’un étayage équitable. Un binôme de référents est donc plus attentif à l’évolution du projet du patient mais la référence ne dédouane pas ni n’exclut pas les autres soignants de la prise en charge. Il est important que la référence soit établie collégialement en ce que les deux futurs référents n’en soient que plus partie prenante mais également parce que ce genre de décision engage une réflexion commune autour dudit patient et du vécu de l’équipe.

Annexe 4 : Les ateliers thérapeutiques

1- LES ATELIERS AU PAVILLON 48 Les patients admis au pavillon 48 sont hospitalisés de quelques semaines à quelques mois, durée pouvant même aller jusqu’à quelques années. Sur de si longues hospitalisations, on observe de nombreuses rechutes. Celles-ci sont généralement traitées au pavillon 48, évitant ainsi des réadmissions en service de soin plus aigu (sauf cas exceptionnel). Évolution de la pathologie d’un patient hospitalisé au long cours Exemple de symptômes aigus positifs : recrudescence d’hallucinations, de délires, auto/hétéro agressivité, état maniaque... Exemple de symptômes aigus négatifs : recrudescence du retrait social, anhédonie, apragmatisme, pauvreté du discours, désorganisation, idéation morbide…

1- LE TRAVAIL SPÉCIFIQUE AU PAVILLON 48 : La prise en charge des patients au pavillon 48 se fait sur des temps et ateliers institutionnels communs ou individuels, dans le but de faire aboutir le projet de chacun, contenir les décompensations positives ou négatives. C’est également lutter contre les surpathologies de nature somatique ou psychologique, la désocialisation… Il est indispensable qu’une grande partie du travail soit réalisée à l’extérieur de l’hôpital et d’orienter ainsi la prise en charge vers l’extérieur. Trois grands groupes composent l’ensemble des patients du pavillon 48 Patients de plus de 60 ans avec une orientation EHPAD. Patients de moins de 60 ans devant aller en institution (FAM, FO, MAS...) Patients de tout âge retournant vers la cité (appartement, RPA...) - Maintenir l’autonomie et l’intégrité physique. - Atelier esthétique. - Accompagnement pour réalisation de vestiaire. - Sortie thérapeutique pour maintenir le lien social. - - - - - - - - - - Maintenir l’autonomie et l’intégrité physique. - Atelier esthétique. - Accompagnement pour réalisation de vestiaire. - Sortie thérapeutique pour maintenir le lien social. - Inscription à différents ateliers intra-hospitalier (jardin, marche...) - Achat des produits d’hygiène quotidiens. -Inscription aux ateliers DELIGNY et/ou polyvalents. - - - - - - Passage à l’espace transitionnel. - Inscription à des hôpitaux de jours. - Gestion et autonomisation à la prise du traitement. - Sensibilisation à leur pathologie. - Atelier démarches sociales (assistante sociale). - Gestion et apprentissage des transports en commun ou en autonomie. - - - - - - -

2- L’ATELIER JARDIN THÉRAPEUTIQUE Le jardin dans les hôpitaux psychiatriques a toujours trouvé sa place à travers le temps. Ce jardin prétend peut-être guérir, mais surtout calmer la douleur et les angoisses, repousser l’isolement, rétablir un lien avec la nature et maintenir l’espoir de vivre. Ce rapprochement entre santé et nature n’est pas tout à fait nouveau. Au XIXème siècle par exemple, dans le traité médico-philosophique sur l’aliénation mentale (Philippe PINEL, 1809), le jardin était toujours perçu comme associé au traitement des malades mentaux et donc un moyen thérapeutique. ESQUIROL l’utilisera également quelques temps après. 1 . Présentation : Le jardin est un espace circonscrit et clos. Il est pourvu d’une délimitation entre le dedans et le dehors comme peut l’être l’enveloppe corporelle ou même l’espace psychique. Il installe la possibilité d’une protection à l’extérieur des murs et donc une conservation de ce que l’on y aménage. La première fonction thérapeutique du jardin serait par conséquent la possibilité d’un travail de différenciation entre le dedans et le dehors des limites corporelles et psychiques des patients, dans l’expérience de l’ici et maintenant. La deuxième fonction thérapeutique serait un travail de différenciation et d’unification des expériences sensorielles soumises à la perception des variations de la nature. La troisième fonction thérapeutique serait la capacité des patients à rencontrer l’autre par le biais de la nature ainsi délimitée et apprivoisée. Dimension symbolique : - Notion de « Care » : prendre soin de, faire attention à, se soucier de. Prendre conscience de l’extérieur nous permet d’utiliser le jardin thérapeutique comme aire transitionnelle, un entre deux entre l’intérieur et l’extérieur, un espace de différenciation, permettant un décollement de la fonction maternelle de l’institution. 2 . Type de patient : Personnes présentant des symptômes relevant des troubles autistiques à des troubles psychotiques. 3 .Objectifs de l’atelier : - Acquérir la notion de partage. - Repère dans le temps de manière chronologique. - Notion d’étayage et de prendre soin de. - Sollicitations multi-sensorielles. - Familiarisation avec l’extérieur. Moyens pédagogiques : - Plantations d’herbes aromatiques. - Plantations de légumes de saisons. - Supports écrits et visuels concernant la saisonnalité des plantations. 4 . Organisation des séances : - Présentation du déroulement de la séance. - Distribution du matériel. - Répartition des tâches. - Réalisation des travaux. - Rangement du matériel et nettoyage. - Ressenti de la séance. 5 . Moyen d’évaluation de l’atelier : - Évaluation en groupe à la fin de chaque séance. - Évaluation à 3 mois puis réadaptation si besoin. 6 . Animateurs : 2 soignants et ouvert aux étudiants. 7 . Calendrier : Variable en fonction de la présence concomitante des deux soignants référents

3- L’ATELIER socio-culturel ATELIER SOCIO CULTUREL PAVILLON 48 Référentes de l’atelier : Mme V. DUPUY AS et Mme C. SIEBER IDE DESCRIPTION DE L’ATELIER Il s’agit de proposer aux patients une sortie à visée socio-culturelle (au sens large). - Visiter une exposition, un musée, un monument ou une ville, Voir un film au cinéma, assister à un évènement sportif…) La sortie inclut également le trajet, un déjeuner au restaurant, parfois une promenade et un temps d’échange à distance de la journée. OBJECTIFS THERAPEUTIQUES Favoriser la socialisation et la capacité d’adaptation par la présence du groupe, mais aussi par la confrontation et l’ouverture au monde extérieur. Offrir un accès à la culture à des personnes qui en sont souvent exclues par leur pathologie et/ou leur situation sociale. Sortir des murs de l’institution et, par conséquent, s’éloigner de leur protection symbolique. CADRE THERAPEUTIQUE L’atelier est composé d’un cycle regroupant 3 sorties à raison d’une par mois. Les participants sont invités à une présence régulière durant un même cycle, pour maintenir une certaine cohérence dans le groupe et la dynamique qui va s’y mettre en place. L’éventualité de manquer une sortie reste possible. Le groupe se composera de minimum 1 IDE et 1 AS, et de minimum 3 patients. La sortie thérapeutique sera financée via le budget thérapeutique du pavillon (Hors restauration, à charge du patient).

4- ATELIER Insertion-Logement Nouvel Horizon ATELIER INSERTION-LOGEMENT Description Dans la cadre du projet de service de l’Unité Fonctionnelle de Soins et de réhabilitation sociale, l’idée principale serait de promouvoir l’autonomie des patients autour des thématiques suivantes : l’accès et le maintien au logement, accès aux droits, la gestion d’un budget, vie sociale / vie citoyenne. Objectifs thérapeutiques o Rendre acteur le patient dans son projet de réinsertion o Préparer le projet de sortie o Favoriser l’entraide entre les patients et le partage de leurs expériences o Valoriser les patients sur leurs connaissances o Acquérir des connaissances Descriptif du dispositif o Accueil autour d’un café o Echanges libres qui peuvent faire émerger les attentes de la séance du jour o Support proposé afin d’échanger sur une thématique : Affiche, formulaire, intervention d’un partenaire extérieur, plaquettes d’information, outils pédagogiques, jeux éducatifs sur le budget et les habiletés sociales, article de presse, annonce de logement… o Conclusion / évaluation sur la séance du jour, et sur les attentes de la prochaine séance. Cadre thérapeutique o Nombre de places : 5 maximum o Groupe semi ouvert (possibilité à d’autres patients d’intégrer le groupe) o Fréquence : 1 fois par semaine o Durée : 1 heure o Professionnel(s) : 1 Assistante sociale

5- ATELIER Regards croisés sur l’actualité ATELIER « REGARDS CROISES SUR L’ACTUALITE » Description Dans la cadre du projet de service de l’Unité Fonctionnelle de Soins et de réhabilitation sociale, l’objectif principal est de promouvoir l’autonomie des patients et de leur donner une place en tant que citoyen. Objectifs thérapeutiques o Rendre acteur le patient dans son projet de réinsertion o Avoir un regard sur l’extérieur de l’hôpital o Favoriser l’expression o Reprendre sa place de citoyen Descriptif du dispositif o L’atelier se déroule au salon jaune du pavillon. Les patients présents dans le pavillon sont invités à rejoindre l’atelier s’ils le souhaitent. Le groupe de patients peut changer d’une semaine à l’autre. o Présentation de la « une » d’un journal o Demander aux patients participants de choisir un article, ou une photo, ou un titre qui les intéresse parmi plusieurs journaux à disposition. o Chaque participant à tour de rôle présente ce qu’il a choisi, explique le contenu. Les autres participants peuvent alors intervenir et s’exprimer en retour sur le sujet. o A la fin de l’atelier, s’il le souhaite, le patient peut coller/scotcher son article sur un tableau affiché dans le salon à vue des autres patients. Cadre thérapeutique o Nombre de places : 6 o Groupe : ouvert o Fréquence : tous les 15 jours o Durée : 1h max o Professionnel(s) : 2 Assistante sociale 1 soignant

Annexe 5 : Les séjours thérapeutiques

1 - Définition : Le Pavillon UFSR, organise des Séjours dits « thérapeutiques ». Il s’agit pour l’équipe, d’ accompagner quelques patients hospitalisés sur un Lieu à partir duquel les patients pourront : - Faire des expériences dans l’accomplissement de visites et excursions. - Trouver ou retrouver des codes de la vie sociale dans le monde et dans le groupe. - Prendre des initiatives et donc supporter l’imprévisible. - S’affirmer dans le fait de retrouver confiance en eux et aux autres. Les Séjours varient en durée ainsi qu’en lieu et sont une parenthèse de vie à part de l’hospitalisation. Ils peuvent être définis autour d’une thématique (séjour sur la Côte basque, autour des éléments eau, air, terre, le dernier séjour fut organisé dans les Pyrénées autour du Pic du midi, entre nature et culture). Ils nécessitent d’être désirés, pensés et organisés par l’Équipe plurielle, proposés à l’administration afin qu’elle puisse en prendre connaissance et in fine donner son aval et d’en assurer la faisabilité. Le choix des patients dépend du désir des patients eux-mêmes ainsi que du choix de l’équipe et du cadre. Il est soumis à la décision du médecin psychiatre de l’équipe.

2 - Séjourner…. Les patients : - Sortent de la routine et du cadre hospitalier. - Peuvent faire de nouvelles expériences de ruptures de chronicité, et de délocalisation. - Réalisent leur capacité d’ouverture au monde et aux autres dans le cadre du séjour. - « Séjournent », s’installent dans une pause sécure, par le choix d’un point de chute procurant les nuits et les repas. - Se risquent à faire de nouvelles expériences à partir du point d’ancrage, à faire face à l’imprévu par la présence contenante garantie par les soignants accompagnants.

3 - Expérience groupale ….de tous les patients et de tous les soignants de l’UFSR Les séjours thérapeutiques sont des Événements autant pour l’équipe et les patients restant dans le service d’hospitalisation que pour les soignants et les patients se risquant dans le monde commun. Ceux qui restent peuvent être anxieux ou frustrés, le changement de registre émotionnel peut être plus ou moins intense (départ et retour). L’équipe soignante demeurant sur place observe ces fluctuations et changements, ce qui permet d’enrichir les observations et les ajustements soignants. Ceux qui partent en Séjour vivent eux aussi des variations émotionnelles intenses pouvant être source d’angoisse et d’excitation. Les soignants mobilisent leurs capacités de réassurance, de contenance et d’ajustement en permanence, en fonction de ces variations plus ou moins visibles et/ou bruyantes.

4 – Fonction Thérapeutique... La fonction thérapeutique des Séjours réside, dans : - L’ (a) (ré ) appropriation ou la (re) découverte des capacités que les patients ont de s’ajuster au changement et à l’imprévu. - L’ (a) (ré) appropriation de la confiance en eux et aux autres souvent malmenée du fait de la souffrance psychique endurée et de l’hospitalisation elle-même nécessaire mais parfois régressive. - La conscience qu’ils peuvent mettre en œuvre des habiletés de qualité, prendre des initiatives et développer leur autonomie . - L’expérience qu’ils sont capables de contenir leur propres émotions. - L’intériorisation durable de cette expérience profondément intime et groupale à la fois. Elle reste profitable aux patients bien après leur retour. Elle construit un repère auquel ils peuvent faire appel à certains moments (souvenirs convoqués, moments partagés et riches du séjour évoqués). Cette expérience intime et groupale, fonde le sentiment d’identité dans le groupe dans la confiance et la complicité partagée .

5 - Fonction Psychothérapeutique…. La fonction institutionnelle des Séjours thérapeutiques réside dans : - Le déploiement d’une énergie groupale d’équipe de co-construction d’un soin expérientiel et relationnel par les données simples de l’existence humaine. - Le paradigme de la psychothérapie institutionnelle, comme travail de désaliénation et d’émancipation, permettant ainsi d’installer le sentiment du sens du soin au sein de l’équipe. - La transmission du sens et du désir à la constellation des soignants au sein de l’institution.

SIGLES ASH : Agent de Service Hospitalier CATTP : Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel CHRS : Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale CMP : Centres Médico Psychologiques EHPAD : Etablissements d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes ELSA : Equipe de Liaison de Soins en Addictologie ETP : Equivalent Temps Plein FAM : Foyer d’Accueil Médicalisé GEM : Groupe d’Entraide Mutuelle HAJPL : Habitat Jeune en Pays Libournais MAS : Maison d’Accueil Spécialisée PTA : Plateforme Territoriale d’Appui SAFT : Service d’Accueil de Familles Thérapeutiques SAMSAH : Service d'Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés PTA : Plateforme Territoriale d’Appui CLSM : Conseil Local de Santé Mentale GCS : Groupement de Coopération Sanitaire UFSR : Unité Fonctionnelle de Soins et de Réinsertion ULISS : Unité LIbournaise de Soins Spécialisés URPS : Unité de Réhabilitation Psycho Sociale C2RP : Centre Référent de Réhabilitation Psychosociale Nouvelle Aquitaine (la Tour de Gassies à Bruges)


Documents de l'établissement

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UFSR : UNITÉ FONCTIONNELLE DE SOINS DE SOUTIEN AU RÉTABLISSEMENT ET À LA RÉINSERTION

Type de structure: Centre de Réhabilitation Psychosociale et centre de proximité

Adresse: 70 RUE DES RÉAUX HÔPITAL GARDEROSE, 33500 LIBOURNE

Tél: 05 57 25 48 51

Contact: infirmiere.pavillon36b@ch-libourne.fr

Site web:

Mineur Majeur

Orientation MDPH Nécessité RQTH

Personnes concernées

Personnes concernées par UFSR : UNITÉ FONCTIONNELLE DE SOINS DE SOUTIEN AU RÉTABLISSEMENT ET À LA RÉINSERTION

    Personnes avec trouble du spectre de l'autisme
    Personnes en situation de handicap cognitif
    Personnes en situation de handicap mental
    Personnes présentant des troubles psychiques

Prestations

Prestations proposées par UFSR : UNITÉ FONCTIONNELLE DE SOINS DE SOUTIEN AU RÉTABLISSEMENT ET À LA RÉINSERTION

      Accompagnement familles, proches et aidants, pair aidance
      Consultation
      Coordination des soins avec le réseau
      Ecoute, accueil et orientation
      Evaluation médicale
      Evaluation paramédicale
      Hospitalisation
     Accompagnement psychologique
     Réhabilitation Psychosociale
     Soins médicaux
     Soins médicaux somatiques (sur place)

Prestations

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      Accompagnement familles, proches et aidants, pair aidance
      Consultation
      Coordination des soins avec le réseau
      Ecoute, accueil et orientation
      Evaluation médicale
      Evaluation paramédicale
      Hospitalisation
     Accompagnement psychologique
     Réhabilitation Psychosociale
     Soins médicaux
     Soins médicaux somatiques (sur place)

Prestations

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      Accompagnement familles, proches et aidants, pair aidance
      Consultation
      Coordination des soins avec le réseau
      Ecoute, accueil et orientation
      Evaluation médicale
      Evaluation paramédicale
      Hospitalisation
     Accompagnement psychologique
     Réhabilitation Psychosociale
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Prestations

Prestations proposées par UFSR : UNITÉ FONCTIONNELLE DE SOINS DE SOUTIEN AU RÉTABLISSEMENT ET À LA RÉINSERTION

      Accompagnement familles, proches et aidants, pair aidance
      Consultation
      Coordination des soins avec le réseau
      Ecoute, accueil et orientation
      Evaluation médicale
      Evaluation paramédicale
      Hospitalisation
     Accompagnement psychologique
     Réhabilitation Psychosociale
     Soins médicaux
     Soins médicaux somatiques (sur place)

Prestations

Prestations proposées par UFSR : UNITÉ FONCTIONNELLE DE SOINS DE SOUTIEN AU RÉTABLISSEMENT ET À LA RÉINSERTION

      Accompagnement familles, proches et aidants, pair aidance
      Consultation
      Coordination des soins avec le réseau
      Ecoute, accueil et orientation
      Evaluation médicale
      Evaluation paramédicale
      Hospitalisation
     Accompagnement psychologique
     Réhabilitation Psychosociale
     Soins médicaux
     Soins médicaux somatiques (sur place)

Prestations

Prestations proposées par UFSR : UNITÉ FONCTIONNELLE DE SOINS DE SOUTIEN AU RÉTABLISSEMENT ET À LA RÉINSERTION

      Accompagnement familles, proches et aidants, pair aidance
      Consultation
      Coordination des soins avec le réseau
      Ecoute, accueil et orientation
      Evaluation médicale
      Evaluation paramédicale
      Hospitalisation
     Accompagnement psychologique
     Réhabilitation Psychosociale
     Soins médicaux
     Soins médicaux somatiques (sur place)

Professionnels de l'établissement

Professionnels de l'établissement UFSR : UNITÉ FONCTIONNELLE DE SOINS DE SOUTIEN AU RÉTABLISSEMENT ET À LA RÉINSERTION

     Aide-soignant
     Aide-soignant de nuit
     AMP (Aide Médicaux-Psychologique)
     Assistant social
     Infirmier
     Infirmier de nuit
     Psychiatre
     Psychologue

Equipements

Equipements proposés par UFSR : UNITÉ FONCTIONNELLE DE SOINS DE SOUTIEN AU RÉTABLISSEMENT ET À LA RÉINSERTION

    Recueil des données en cours
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